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QUIRIN MAYER : la comédie humaine
Des « figures
abstraites », voilà une formule paradoxale, et qui pourtant colle bien
au style de Quirin Mayer. Des formes simplifiées, hautes en couleurs
vives, d’où se dégagent mouvement et énergie, et qui expriment la lutte
des contraires voire des différents caractères humains :
pointu-agressif ou rond-doux …
« Je dessine comme je
respire » disait Picasso. C'est également le cas de Quirin Mayer :
quand il dessine, c'est « sans idée précise en tête »,
traçant « d'abord une ligne, puis une autre, jusqu'à ce que l'ensemble
prenne une forme harmonieuse » … Comme un « processus naturel » venant
de l'Inconscient.
Quirin Mayer fut dans sa première vie un chef
d’entreprise à qui tout réussit. Et quand il prend sa retraite, à l’âge
de 60 ans … il se met à dessiner. Ce n’est que plus tard, avec du
recul, qu’il s’apercevra que tout son univers symbolique est déjà là,
dans ses premiers dessins réalisés en 1987.
C’est l’année où il
s’installe à Monaco, abattant un mur de son studio pour en faire un
atelier. Et il commence par faire ses gammes, se lançant dans des
séries de tableaux sur le thème du cirque, de collages de papiers
découpés ou de céramiques.
En 1999, il se sent prêt pour dessiner sa
première sculpture : ainsi naitront les neuf « Jardins
méditerranéens », qui représentent une sorte de synthèse de l’oeuvre
antérieure.
Bientôt, il expose à Monaco, en Suisse, en Chine … Tout récemment en Allemagne et en Italie …
Car
il a « enfin trouvé son style » : « des figures abstraites en relation
les unes avec les autres », qu’il assemble avec un sens très sûr de la
couleur. Des couleurs qu'il aime « vives, primordiales », pour
exprimer « optimisme et joie de vivre », et dont il a une connaissance
approfondie, capable qu’il est de citer des dizaines de noms de
couleurs et nuances variées, « jaune diarylide ou titane, rouge pyrrole
ou cadmium clair… »
Avec le temps, les « groupes » de figures
passent de deux à cinq ou six, toujours sur le principe d’une couleur
par forme, chaque figure étant harmonieusement assemblée : « des
figures fières, insolentes mais aussi paisibles qui communiquent entre
elles. Des figures aimantes ou haineuses, arrogantes ou ignorantes des
autres, comme nous les rencontrons si souvent dans notre société ». |