"L’AN 1 de la crêche de l’école
de Nice Par Jean Mas
La guerre des crêches (crèche) a-t-elle commencé ?
L’accent grave marque l’hésitation du e (heu !), et la solennité
de l’événement.
Il a été remplacé par l’accent circonflexe,
ou circonspect, qui induit un doute sur la validité de la présentation.
Une crêche artistique non traditionnelle suppose donc qu’un
« S » se trouve signifié par le chapeau ^, dit de gendarme.
Mais en fait, ce qui est par la faute suggéré n’est
rien d’autre que l’absence de tout « s ». Entendre alors la
raisonnance (résonance) : est-ce bien une crèche ?
Ce grand absent, qui n’a pas lieu d’être, appartient de fait
à la catégorie du non-être. Tout comme l’Art, il est
produit. Lui ne produit rien !
Place vide, absence de rien, signifié par un accent, une
idée vide de contenu, marque du Divin.
La proximité des mots m’amène à considérer
crêpe, qui peut être retournée (retour-né), et
nous oblige à considérer la crèche dans sa qualité
de mangeoire.
L’accent de crêpe aurait-il sauté sur celui de crèche ?
Sens d’un éternel retour ?
La crèche, tradition d’une nourriture spirituelle ?
La crêche, nourriture artistique, philosophique, pansémiotique ?"
Texte signé Jean MAS |