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Né
à Nice en 1945, au n° 2 de la rue Fodéré, dans le quartier du port, il
habite encore dans la même rue aujourd’hui. En vrai niçois, il embarque
chaque jour dès l’aube sur son vieux « pointu » : « j’aime la pêche car
c’est jamais deux fois pareil, ça demande un savoir du geste, du
regard, une attention, une imagination …une forme d’intelligence qui
se rapproche d’une pratique artistique. Comme dans l’atelier, il faut
que ça soit toujours différent … »
Lors de sa première
exposition personnelle, en octobre 1969, il peignit en rose les rochers
de la cime de l'Authion dans le haut pays niçois, puis la neige en
rouge et vert… Tout en refusant toute valeur marchande aux rares
photos qui ont été faites de ces oeuvres de 'land art" : "le marché
doit se créer sur la réalité de l'oeuvre, ce n'est pas à l'artiste de
plaire au marché … J'ai toujours choisi l'espoir de l'oeuvre contre la
carrière".
Resté anar, et plus que jamais anticlérical, en rogne
contre le monde tel qu'il est, Dolla poursuit aujourd'hui son travail
dans le même esprit, continuant à questionner la peinture, dans sa
forme et dans son fonctionnement idéologique, faisant feu de tous bois
: goudron, plumes, cire, fumée, acier, gants de toilette, torchons,
tubes de néon et bien sûr leurres de pêcheur ou galets de la plage de
Nice.
Tout en affirmant : "dire que je suis peintre, c'est ma
fierté. Être un jour reconnu comme le perpétuel mutant d'une pratique
conceptuelle de la peinture sera mon honneur." |