|
Moya reste à la maison !
Fêter
l’arrivée du printemps ainsi que la fin des cinq
années de travaux du tramway … C’était le projet de
l’Atelier Franck Michel en mars 2020.
Mais
ça, c’était avant, juste avant l’arrivée inattendue du
méchant coronavirus.
Devant
ce cas de force majeure, Franck Michel a eu l’idée de
transporter sa galerie dans un ailleurs
« safe » et néanmoins accessible par tous :
le monde virtuel de Patrick Moya dans Second Life.
C’est
le 1er avril (ceci dit pour l’anecdote) que les
travaux ont commencé : reconstitution à l’identique de
la galerie et de son environnement, le porche d’entrée
du village Ségurane des antiquaires et le mur dédié
aux street artistes de la galerie
(#villageseguranemurals). Puis installation des
oeuvres de l’artiste en situation … Un long travail,
qui se fait bien sûr à distance, le galeriste et
l’artiste chacun chez soi, mais ensemble via le direct
de Facebook.
Résultat
: la galerie Franck Michel a organisé un vernissage,
destiné d’une part aux avatars de Second Life (pour
ceux qui ont un avatar, par ailleurs très facile à
créer), et d’autre part à tous les adeptes de
Facebook.
Et
a créé un événement Facebook, "Moya reste à la
maison", qui donne RDV, sur l’incontournable réseau
social, sur la page de l'Atelier Franck Michel, qui
lancera une séance vidéo, où tout un chacun pourra
assister, tout en restant chez lui, à une visite
guidée personnalisée de l’exposition par l’artiste.
Il
vous sera possible de communiquer via le
« chat » et de poser toutes vos questions en
direct.
Une
liste des prix (en euros et en Linden dollars)
sera distribuée ainsi qu’un communiqué à la presse.
La
galerie vous donne rendez-vous le lundi 13 avril
2020 à partir de 21 heures pour une petite évasion
quasiment inédite dans le monde de l’art pendant
cette période inédite dans le monde, en direct sur
Second Life ou sur Facebook (compte du galeriste
« Franck Michel »).
Prenez
soin de vous et n’oubliez pas, restez chez vous !
BIO
EXPRESS DE MOYA
«
J’ai toujours rêvé d’être universel, par la
pratique de nombreuses techniques et styles,
et par la multiplication de mes avatars
»
Plasticien,
performer et artiste numérique, Patrick MOYA
cherche à être partout, érigeant en Asie de
grandes sculptures en acier ou modelant dans
l'argile en Italie des céramiques avec les
lettres de son nom, passant des pinceaux à
l'ordinateur, des soirées techno aux murs
d'une chapelle, de l'art contemporain à l'art
numérique, de la vie réelle aux mondes
virtuels … Une démarche invasive et unique qui
prend comme prétexte son nom et son image.
Né
à Troyes en 1955, il fait des études d'art à
la Villa Arson de Nice (1974-1977) :
influencé par les théories de la communication
de Marshal McLuhan, il émet l’hypothèse que la
télévision en direct et les nouveaux réseaux à
venir bouleverseront l’histoire de l’art,
transformant le créateur en créature.
Apres
ses études, il prend le temps de poser
comme modèle nu pour les écoles de
beaux-arts (1979/1989), tout en réfléchissant
sur le rôle de l'artiste.
Et
c’est par « le nom du père » -
MOYA - décliné sous de multiples formes, qu’il
commence véritablement son aventure
artistique, assimilant l’œuvre à sa signature
(1981). Puis, dans un stade du miroir
prolongé, il travaille sur son Moi, inventant
(1997) un autoportrait décalé, le petit « moya
», créature qui tente de se libérer de son
créateur pour vivre au centre de l’œuvre.
Avant d’inventer son Moya Land, une «
civilisation Moya » composée d’un
bestiaire presque humain, qui tend à prouver
que « l’artiste est une civilisation à
lui tout seul ».
Refusant
de s’enfermer ou de se limiter, Moya
fonctionne en arborescence, non seulement en
utilisant tous les médias à sa disposition,
mais aussi en déclinant, mixant, remixant et
revisitant son propre travail.
Ce
qui lui permet d’être à la fois peintre et
vidéaste, performeur et céramiste, abstrait et
figuratif, classique et baroque,
narcisse et généreux, populaire et
conceptuel, réel et virtuel…
En
pionnier des univers virtuels, il a
reconstruit son univers en 3D dans le monde
fait de pixels de Second Life (2007) : le
créateur est enfin devenu, par le biais de son
avatar, une créature qui vit dans son oeuvre.
|
Une
vie d’artiste entièrement vouée à l’art, comme le
prouve cette assertion de jeunesse : «
l’art est supérieur à tout, il est supérieur à Dieu…
Il faut adorer l’art. »
|