COMMUNIQUÉ DE PRESSE sur Patrick MOYA

MOYA PRESSE
 






Radium Art Center, août 2013





Moya en Corée ou la seconde vie de l'Ecole de Nice


Elle vient de Busan, deuxième ville de Corée du sud qui se développe à la vitesse de la lumière, étirant ses innombrables buildings ultramodernes le long de l'Océan.
Située comme Nice au bord de la mer, possédant comme Cannes un festival international du film, cette métropole de six millions d'habitants, a déjà accueilli Moya en 1995 pour une exposition "Ecole de Nice", puis pour une deuxième grande exposition personnelle en 2002, intitulée "En vacances de l'art". Toutes deux dans le Dong Baek Art Center de Sue Jeong Lee, alors jeune galeriste tombée sous le charme de Nice et de ses artistes.

C'est à la suite de cette exposition-événement qui connut un grand succès que Sue "réalise le potentiel de Moya pour le marché de l'art coréen".

A la tête aujourd'hui d'une nouvelle galerie-musée de  2000 mètres carrés, Radium Art Space, elle poursuit son projet de représenter en Corée l'Ecole de Nice, lui consacrant une exposiiton permanente composée de très belles pièces de César, Arman, Sosno, Ben … Et c'est  Moya qu'elle a choisi pour son exposition inaugurale, sur le thème "Moya revisite les classiques de l'histoire de l'art européen."

Avec cette exposition thématique, l'objectif de  Sue Jeong Lee est de faire apprendre l'histoire de l'art aux Coréens dans une ambiance ludique.
Un projet éducatif dans une galerie privée peut étonner vu de France mais est fréquent en Asie :  Sue est parrainnée par le groupe coréen qui possède l'hotel de prestige Paradise de Busan..

"J'ai suivi le parcours de Moya ces dernières années, son évolution dans les nouvelles technologies et Second Life en particulier, et j'ai trouvé ça passionnant.
A l'inverse de beaucoup d'artistes contemporains, Moya rend les gens heureux, avec son art très coloré, plein d'imagination et d''humour, facile d'accès …
Mais de plus, j'ai été impressionnée par son attitude en tant qu'artiste, modeste et accessible, il voue sa vie à l'art. Et les Coréens aiment les gens modérés, modestes."





























   Moya classique


Dans son oeuvre, Moya a souvent fait quelques clins d'oeil à l'histoire de l'art : depuis ses années de modèle nu dans les écoles de beaux-arts, où il prenait des pauses classiques (par exemple celle de l'Adam dans "La création du monde" de Michel-Ange), jusqu'à une réinterprétation (en peinture) extrêmement outrancière de la Joconde en passant par un "Bonjour Monsieur Moya" en référence à Courbet ou un "Angelus de Moya" en clin d'oeil à Millet.
dans les années 90, il utilise de vieilles images ou gravures en noir et blanc du dictionnaire pour les intégrer, dans des toiles aux couleurs pures, entourées des lettres de son nom.
En mars 2007, il "dialogue avec l'art d'Hendrick van Somer" et avec des lycéens - en réalisant une peinture en référence à cet artiste de la collection du Musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice.
En sculpture aussi, Moya a souvent revisité les classiques. Avec un David de Michel-Ange (collection Jacques Boulan dans les années 90) ou une Diane Chasseresse (en 2011 pour le musée Renoir de Cagnes sur mer) - ou du moins leur silhouette découpée en acier, sur laquelle sont fixées, dans des positions variées, les 4 lettres de son nom, M rouge en forme de mouette ou de bête à quatre pattes, O jaune en forme de roue ou d'anneau, Y vert et A bleu sous diverses formes, échelle ou serpent…
Aujourd'hui, sa présence dans les mondes virtuels lui offre de nouvelles possibilités : c'est cette fois son avatar qui prend la pose, en compagnie des personnages de l'univers Moya, dans une oeuvre mêlant image numérique et peinture acrylique, monde virtuel et monde réel.
A l'image de son "Angelus de Moya sur Second Life", grande toile numérique rehaussée de peinture, où l'on voit son avatar prendre la pause en compagnie de la Dolly et de l'âne, et qui fut exposée en mai 2010, à Barbizon, dans le cadre de "100 artistes pour l'Angelus".
Son avatar Moya Janus a beaucoup inspiré Moya : il l'a par exemple intégré dans des parodies de tableaux classiques allemands - portrait de Goethe ou Voyageur de Karl Gaspard Friedrich - pour être exposé à Cologne (Art Fair Cologne en 2011).

Jusqu'à cette exposition "Moya classic", où il peut s'en donner à coeur joie sur de grands formats, en explorant cette thématique de "Moya revisitant les classiques" : depuis Le radeau de la méduse jusqu'aux Ménines (avec la Dolly en robe longue) en passant par "Léda-Dolly et le Cygne" ou un "Bacchus-Moya" inspiré du Caravaggio …

Exposition "Moya classic", Radium Art Center - Busan, Corée du sud, vernissage 20 août 2013




MOYA en Asie


«Mes premiers travaux étaient très proches de la calligraphie puisque je n'utilisais que les quatre lettres de mon nom dans toutes mes oeuvres. Ce qui pourrait être l'une des raisons de mon intérêt pour l'Asie …  Mais en réalité, c'est surtout l'attrait pour cette région du monde, qui est devenue selon moi ce qu'étaient les États Unis dans les années 60 à 70 : un lieu où s'expérimente le futur.» (Patrick MOYA)


En juin 1991, Moya découvre l'Asie. C'est l'année où il participe, à Taiwan, à son premier symposium de sculptures : durant deux mois, aidé de deux assistants et d’un interprète,  il fabrique sa première sculpture monumentale (plus de six mètres de haut) en acier boulonné avec les lettres de son nom. Elle se trouve toujours exposée dans le parc de sculptures du Musée d'Art Moderne de Kaohsiung.
Profitant de sa présence à Taïwan, Moya participe également à un festival de sculptures sur la plage de Taipei - où il écrit son nom dans le sable - puis effectue un voyage de deux semaines en Chine, découvrant ainsi l’Asie, où il se sent très vite comme chez lui.

De l’Asie, Moya revient à Nice avec "l'envie de réaliser des oeuvres plus lourdes, plus chargées". Marqué par les masques d’opéra chinois, il les utilisera, réinterprétés en papier-journal, mais avec le nez pointu de Pinocchio, dans une série "Mask for Moya Opera", lors d'une nouvelle exposition à Hong Kong, au City Contemporary Dance Company (1994). La même année, il réalise une performance qui dure 3 jours : des diapositives grattées ("Three Days for 1000  Slides of Moya"), au Fringe Club, centre culturel de Hong Kong.

En novembre 1995, il s'envole pour Taiwan, où a lieu une grande exposition personnelle ("The sculpture exhibition of Moya"), au Kaohsiung Museum of Fine Arts, qui durera trois mois.

Cette année là, il est présent pour la première fois au Japon, dans le cadre de l'exposition de groupe "Ecole de Nice" organisée par le critique d'art Frédéric Altmann. Une salle entière du Meguro Museum of Art de Tokyo lui est consacrée, où il montre de très grandes toiles et plusieurs sculptures (Taureau, Ane etc …) éditées par Jacques Boulan.

En 1996, cette exposition "Ecole de Nice" voyagera en Corée du sud, grâce à la galeriste coréenne Sue Jong Lee, qui la montrera dans son Dong Baek art center de Busan.

C'est peu de temps après, dans l'avion pour l'Asie, que Moya invente son autoportrait-pinochio - qui deviendra dès lors récurrent dans son oeuvre. Notons que le nez pointu du premier moya se transformera en un nez long et rond beaucoup plus phallique.

En 1999, Moya participe à un "Panorama des artistes de la Côte d’azur" au Musée d’art de Busan en Corée.

Au début des années 2000, il retourne souvent en Asie pour exposer :  à Hong Kong (au Visual Art Center,  Dorset House), à Taiwan ("La présence de Narcisse", pour le festival international de sculptures à Kaoshiung) …

Et en 2002, Sue Jong Lee lui organise cette fois une grande exposition personnelle, "En vacances de l'art", qui durera deux mois et marquera les esprits : on verra même Moya (par l'intermédiaire de son petit double en peluche), passer à la télévision !

En cette année 2013, Moya est de retour en Corée, grâce à Sue Jong Lee, pour une grande exposition personnelle sur le thème "Moya revisite les classiques".



 

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