COMMUNIQUÉ DE PRESSE sur Patrick MOYA

MOYA PRESSE
 








MOYA / SINICROPI  : DOUBLE JE(U)


Au commencement, il y eu Moya aux pinceaux et Sinicropi aux fourneaux … Puis, un jour, ils se sont rencontrés autour d'un projet commun dans le monde virtuel de Second Life - une couverture artistique pour fêter les 100 ans du fameux Guide Michelin en 2009 - échangeant bientôt recettes de cuisine contre recettes de scripting.
Une complicité est née, comme en témoigne la peinture de Moya qui sert d'affiche à cette exposition en commun - et qui raconte en détails leurs affinités électives.


Patrick Moya, l'artiste qui vit dans son oeuvre


Plasticien, performer et artiste numérique, Patrick Moya cherche à être partout, érigeant en Asie de monumentales sculptures en acier ou modelant dans l'argile de petits lits en céramiques en Italie,  passant des pinceaux à l'ordinateur, des soirées techno aux murs d'une chapelle, de l'art contemporain à l'art numérique, de la vie réelle aux mondes virtuels.
 
Né en 1955 à Troyes de parents d'origine espagnole, Patrick MOYA a fait ses études à la Villa Arson (école des beaux-arts de Nice) avant de poser nu comme modèle aux Beaux-Arts durant dix ans dans le but de "devenir la créature à la place du créateur".

Car il a lu Macluhan et s'interroge avec lui sur les changements apportés à l'histoire de l'art par les nouveaux médias : "avec les médias d'ubiquité, comme le direct à la télévision, le créateur n'a plus le temps de raconter l'histoire de l'art ; il doit, pour exister, devenir créature".
Après ce long épisode où il joue le rôle de Narcisse se mirant dans le regard des autres, il commence véritablement son œuvre en travaillant sur les lettres de son nom, MOYA, assimilant l’œuvre à sa signature durant sa période "néo-lettriste", avant de s'inventer (en 1996) un alter ego, son petit moya, autoportrait caricatural qui lui permet dès lors d'exister dans son œuvre.

En 1998, il entre à la galerie Ferrero, connue pour défendre les artistes de l'Ecole de Nice. Son œuvre devient prolifique, un univers personnel se dessine peu à peu, un bestiaire presque humain, réjouissant de drôlerie et de poésie, qui se tient debout en regardant le spectateur.
En 1999, apparaît la Dolly, une brebis malicieuse qui deviendra l'identité visuelle des soirées techno Dolly Party et va enrichir son univers.

En juin 2007, il termine, après quatre ans de travail, la fresque murale d'une chapelle qui porte désormais son nom à Clans (petit village du haut pays niçois), et en février 2009, il peut défiler sur "son" premier char, dessiné pour le carnaval de Nice.
Entre-temps, Moya aura érigé de monumentales sculptures en acier en Asie et modelé de petits lits en céramique en Italie, passant avec virtuosité des pinceaux à l'ordinateur, de l'art contemporain à l'art numérique, voire post-numérique.
Car refusant de se limiter, Moya veut être partout, toucher à tout : dès 1985, il utilise un ordinateur Thomson MO5 pour écrire son nom, et bientôt, réalise des images puis des films en 3D, dans lesquels il réinvente son univers.

En février 2007, il s'installe dans Second Life (SL) : sur l’île virtuelle qu’il possède dans ce web en 3D, le créateur est enfin devenu une créature qui vit dans son oeuvre sous le nom de son avatar, Moya Janus, et reçoit ses visiteurs en les immergeant dans son univers.
Conçue comme une oeuvre d'art globale, cette île est l’aboutissement d’une démarche invasive devenue immersive. Aujourd'hui reconnu aussi comme un artiste numérique, il participe à la Renaissance virtuelle : c'est du moins le titre de la première grande exposition des artistes de SL, qui eut lieu en 2009 dans le musée d’anthropologie de la ville de la Renaissance italienne, Florence, où une salle entière était consacrée, déjà, à la Civilisation Moya.

En 2011, à l'heure de la parution aux éditions ArtstoArts du catalogue raisonné (40 ans de création, 4200 oeuvres répertoriées), une nouvelle Civilisation Moya voyait le jour sur les murs du centre d'art La Malmaison de Cannes : une fresque- installation de 90 mètres de long par 4 mètres de haut qui racontait son aventure artistique. Cette exposition, reproduite à l'identique dans Second Life, permettait au visiteur de rencontrer l'avatar de l'artiste et de parcourir en sa compagnie son univers virtuel.

Et aujourd'hui, l'aventure continue dans le réel comme dans le métavers - en Corée, à Fontainebleau, Cuneo, Monaco, Bruxelles, Padoue, Utrecht, Marseille, Cologne, Metz … Ou à Valbonne en ce mois de janvier 2013.


Christian Sinicropi, un artiste instinctif qui donne forme à ses émotions


Chef doublement étoilé, Christian Sinicropi pourrait se contenter d'être au firmament de la gastronomie française. Mais ses passions l'emportent, bien au-delà de la cuisine, vers l'expression de ses émotions intérieures par le biais de la peinture, du dessin et de la céramique.


Né à Cannes le 13 septembre 1971, Christian Sinicropi débute comme commis de cuisine à l'Hôtel Martinez en 1989 avant d'y revenir comme Chef exécutif deux étoiles en 2001 … Avec aujourd'hui deux macarons au Michelin et 17/20 au Gault & Millau, on peut dire qu'il a réussi un parcours sans fautes dans la gastronomie.

Mais ses passions l'emportent bien au-delà de la cuisine … C'est sans école ni professeur, en suivant son instinct, qu'il s'intéresse depuis longtemps à la poésie et au cinéma, tout en consacrant un bonne partie de son temps au dessin et à la peinture.

Fruit de son amour du cinéma, un ouvrage, paru en avril 2007 chez Ramsay, mettait en résonance les chefs d'oeuvre du 7ème Art avec des recettes inventives conçues spécialement comme des oeuvres à part entière :  C’est ainsi que Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain se dégustait en foie Gras confit habillé de pain d’épice, E.T. ou encore Charlie et la Chocolaterie éveillait nos souvenirs d’enfance avec le pain perdu brioché aux graines anisées et chocolat basilic …
Quant à la peinture, qu'il pratique depuis l'enfance, dans une "liberté instinctive", en utilisant une "technique innocente", c'est pour lui "une fenêtre sur son esprit, un oeil ouvert sur son propre univers intérieur".

Faisant confiance à son intuition,  Sinicropi croit à la "magie" des rencontres : en 2005, celle du céramiste Glag à Vallauris lui fait découvrir cet art du feu qu'est la céramique. Aussitôt il est captivé par cette terre qu'on modèle, avec laquelle on dialogue : "La terre est un des 4 éléments, qui sont eux-mêmes réunis dans une céramique. La céramique vient de la terre mais y retourne aussi, elle représente une forme d'éternité, par son héritage ancestral."

Au début, c'est Glag qui réalisera la vaisselle de La Palme d'Or, sur des dessins de Sinicropi, puis c'est Sinicropi lui-même qui se lance, suit quelques cours avec son épouse Cathy, et cette aventure devient une "fusion dans la complicité avec Cathy" en même temps qu'une expérience quasi mystique : "Il faut se faire adopter par la terre, sans vouloir la dominer. Se mettre en immersion totale, laisser parler son inconscient, les émotions de son Moi profond … C'est un échange avec la matière, une rencontre de deux énergies, l'être et la matière"

Ainsi de son oeuvre intitulée "Le Croque-Mémoire", où une bouche rouge broie des barrettes de mémoire, qui est une métaphore de notre rapport à la technologie : "le soulagement, c'est de donner une forme symbolique à nos émotions. Comme si on se téléportait dans une autre dimension …"
De même pour "Le Serpent vert" - qui fait référence au conte philosophique de Goethe, où le serpent meurt pour permettre l'union de deux amoureux - est une oeuvre qui pourrait être qualifiée de "symbolisme contemporain".

En 2009, une rencontre avec le plasticien niçois Patrick Moya lui ouvre les horizons nouveaux. Déjà passionné depuis longtemps de nouvelles technologies, Christian Sinicropi avait l'habitude de passer de nombreuses nuits blanches sur son ordinateur, à essayer de comprendre le fonctionnement de la machine, et lors desquelles il a appris aussi bien à changer une carte mère qu’à manipuler intuitivement les pourtant complexes logiciels de 3D. Plus tard, il a tenu à jour un blog où il s’expliquait sur la genèse de ses recettes …  avant de découvrir Second Life.


Moya/Sinicropi : une rencontre pas seulement virtuelle


Au commencement, il y eu Moya aux pinceaux et Sinicropi aux fourneaux … Puis, un jour, ils se sont rencontrés autour d'un projet commun dans le monde virtuel de Second Life - une couverture artistique pour fêter les 100 ans du fameux Guide Michelin en 2009 - échangeant bientôt recettes de cuisine contre recettes de scripting (le langage technique de Second Life).
 
Moya, qui  a réalisé son rêve d’être une «créature à la place du créateur» grâce à Second Life, avait installé, sur son île virtuelle, la cuisine - située dans les nuages - dans laquelle le chef travaillait tous les soirs bien au delà de minuit à imaginer une « gastronomie du futur » : et si Moya a initié Sinicropi à Second Life, Sinicropi a fait découvrir à Moya l’univers de la gastronomie.
Comme le raconte Christian Sinicropi :  « C’est la rencontre avec Moya qui m’a amené à m’intéresser à ce nouveau monde : j’ai été tout de suite séduit, à la fois par le personnage de l’artiste, et aussi par cet univers en 3D. Car, beaucoup mieux qu’un blog, où on ne peut montrer que des photos fixes, Second Life permet d’animer, de donner une dynamique visuelle. Par exemple, je suis en train d’installer un « musée » de mon identité culinaire depuis 2006 : on y trouve ma première carte, mes premiers plats comme la main tendue ou le clown… »

Fruit de cette collaboration inédite : un « machinima » - film entièrement réalisé dans Second Life - qui sera présenté dans le cadre de cette exposition commune Moya / Sinicropi dans la Salle du St Esprit à Valbonne.

Depuis lors, c'est autour de la céramique que les deux complices se sont retrouvés à plusieurs reprises : Dolly à votre table et La Main tendue version six  furent les deux oeuvres céramiques, façonnées à la main par le chef et son épouse Catherine, et comportant des dessins originaux de Moya, qui ont trouvé leur place dans les "collections" de La Palme d'Or …

 

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