BIO
ULTRA COURTE
Plasticien,
performer et artiste numérique, Patrick MOYA
travaille en arborescence, jonglant entre oeuvre
réelle et mondes virtuels, dans une démarche
invasive et immersive qui prend comme prétexte son
nom et son image. Ce
qui lui permet d’être à la fois peintre et vidéaste,
performer et céramiste, abstrait et figuratif,
classique et baroque, narcisse et généreux,
populaire et conceptuel, réel et virtuel… Un
artiste hors norme, aujourd’hui dans la maturité de
son talent.
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BIO
COURTE
Patrick
Moya, l’artiste qui voulait vivre dans son oeuvre.
«
J’ai toujours rêvé d’être universel, par la pratique
de nombreuses techniques et styles, et par la
multiplication de mes avatars »
Plasticien,
performer et artiste numérique, Patrick MOYA cherche à
être partout, érigeant en Asie de grandes sculptures
en acier ou modelant dans l'argile en Italie des
céramiques avec les lettres de son nom, passant des
pinceaux à l'ordinateur, des soirées techno aux murs
d'une chapelle, de l'art contemporain à l'art
numérique, de la vie réelle aux mondes virtuels … Une
démarche invasive et unique qui prend comme prétexte
son nom et son image.
Né
à Troyes en 1955, il fait des études d'art à la Villa
Arson de Nice (1974-1977) : influencé par les
théories de la communication de Marshal McLuhan, il
émet l’hypothèse que la télévision en direct et les
nouveaux réseaux à venir bouleverseront l’histoire de
l’art, transformant le créateur en créature.
Après
ses études, il prend le temps de poser
comme modèle nu pour les écoles de beaux-arts
(1979/1989), tout en réfléchissant sur le rôle de
l'artiste.
Et
c’est par « le nom du père » - MOYA -
décliné sous de multiples formes, qu’il commence
véritablement son aventure artistique, assimilant
l’œuvre à sa signature (1981). Puis, dans un stade du
miroir prolongé, il travaille sur son Moi, inventant
(1997) un autoportrait décalé, le petit « moya »,
créature qui tente de se libérer de son créateur pour
vivre au centre de l’œuvre. Avant d’inventer son Moya
Land, une « civilisation Moya » composée
d’un bestiaire presque humain, qui tend à prouver que
« l’artiste est une civilisation à lui tout
seul ».
Refusant
de s’enfermer ou de se limiter, Moya fonctionne en
arborescence, non seulement en utilisant tous les
médias à sa disposition, mais aussi en déclinant,
mixant, remixant et revisitant son propre travail.
Ce
qui lui permet d’être à la fois peintre et vidéaste,
performer et céramiste, abstrait et figuratif,
classique et baroque, narcisse et généreux, populaire
et conceptuel, réel et virtuel…
En
pionnier des univers virtuels, il a reconstruit son
univers en 3D dans le monde fait de pixels de Second
Life (2007) : le créateur est enfin devenu, par le
biais de son avatar, une créature qui vit dans son
oeuvre.
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PATRICK
MOYA EN 2022
Patrick
Moya, l’artiste qui voulait vivre dans son oeuvre
Plasticien,
performer et artiste numérique, Patrick MOYA mixte,
mixe et remixe comme un DJ, tous les médias existants,
anciens et nouveaux, mais aussi revisite sans cesse
son propre travail dans le but ultime de « devenir une
créature qui vit dans son œuvre. »
À
la manière d'un alchimiste, Il veut transformer, non
pas le plomb en or, mais « le créateur en créature »,
ce qu’il explique grâce à une interprétation très
personnelle des théories de McLuhan.
Né
en 1955 à Troyes de parents d'origine espagnole,
Patrick Moya a fait ses études à la Villa Arson (école
de beaux-arts) de Nice avant de poser comme modèle nu
pour les écoles de dessin durant dix ans, dans le but
de « devenir la créature à la place du créateur » .
Car
il a lu McLuhan et s'interroge avec lui sur les
changements apportés à l'histoire de l'art par les
nouveaux médias : « avec les médias d'ubiquité, comme
le direct à la télévision, le créateur n'a plus le
temps de raconter l'histoire de l'art ; il doit, pour
exister, devenir créature ».
Après
ce long épisode où il joue le rôle de Narcisse se
mirant dans le regard des autres, il commence
véritablement son œuvre en travaillant sur les lettres
de son nom, M O Y A, assimilant l’œuvre à sa signature
durant sa période Néo-Lettriste (1981), avant de
s'inventer un alter ego, son petit « moya »,
autoportrait caricatural inspiré de Pinocchio (1997)
qui lui permet dès lors d'exister dans son œuvre.
En
1998, il entre à la galerie Ferrero, connue pour
défendre à Nice le mouvement artistique Ecole de Nice.
Son
œuvre devient prolifique, un univers personnel se
dessine peu à peu, un bestiaire presque humain,
réjouissant de drôlerie et de poésie, qui se tient
debout en regardant le spectateur : en 1999, apparaît
« Dolly », une brebis malicieuse conçue comme
l'identité visuelle des soirées techno Dolly Party et
qui deviendra un des personnages principaux de son «
Moya Land ».
En
juin 2007, il termine, après quatre ans de travail, la
fresque murale d'une chapelle qui porte désormais son
nom à Clans (village du moyen pays niçois), tandis
qu’en 2020, est inaugurée une « Nouvelle Chapelle
Moya », peinte du sol au plafond en quelques
semaines, pour le petit village du Mas (haut pays
grassois).
Adepte
depuis les années 2000 de la « live painting », Moya a
réalisé d’innombrables peintures en direct et en
public, avec un record de 27 mètres de long en 2013
lors une foire d'art italienne (Reggio Emilia) et
jusqu’à 55 mètres en deux jours (sur la plage du
Veillat à Saint Raphaël) lors d’un festival de street
art en 2021.
A
l’aise avec un pinceau aussi bien qu’avec un
ordinateur, il commence dès 1985 par écrire son nom en
basic sur Thomson MO5, avant de numériser
son petit « moya » pour réaliser des images
puis des films en 3D. En 2007, il découvre Second Life
(SL), célèbre métavers dans lequel il reconstruit tout
son univers, partageant depuis lors sa vie entre réel
et virtuel. Reconnu
dès 2008 comme un artiste numérique (deux pages lui
sont consacrées dans le premier Panorama des arts
numériques en France, MCD éditions), il vit avec
passion cette deuxième vie, participant par exemple en
2009
à la « Renaissance virtuelle » : c'était le titre de
la première grande exposition des artistes de SL, qui
eut lieu dans le musée d’anthropologie de la ville de
la Renaissance italienne, Florence, où une salle
entière était consacrée à la « Civilisation Moya ».
En
2011, une nouvelle « Civilisation Moya » voyait le
jour sur les murs du centre d'art La Malmaison de
Cannes : une fresque-installation peinte de 90 mètres
de long sur 4 mètres de haut qui racontait son
parcours artistique. Cette exposition, reproduite à
l'identique dans SL, permettait au visiteur de
rencontrer l'avatar de l'artiste et de parcourir en sa
compagnie son univers virtuel.
En
2018, « Le Cas Moya » est à l’honneur au
centre d’art Lympia de Nice : près de 12.000 visiteurs
auront vu et revu cette grande
« intro-retrospective » organisée par le
département 06.
En
résumé, grâce à son travail en arborescence, Moya est
à la fois classique et baroque, abstrait et figuratif,
réel et virtuel, narcisse et généreux, amoureux des
spectacles populaires comme le cirque ou le carnaval
aussi bien que l'objet d'un catalogue raisonné très
sérieux retraçant 40 ans de création (4200 oeuvres
répertoriées, 2011).
Tout
en poursuivant son aventure artistique tous azimuts,
dans des galeries en Corée (Busan), aux USA (Cape
Cod), en Italie (Caserta, Spotorno, Parma), au
Luxembourg et bien sûr partout en France (Nice,
Monaco, Lyon, Marseille, Fontainebleau, Metz, Epinal
…), avec des live paintings dans des foires d'art en
Italie (Padova, Genova, Forli, Bergamo, Rimini) ou en
Allemagne (Cologne), avec des
performances-installations à Cerveira (Portugal),
Utrecht (Pays Bas), Malte ou Modica (Sicile), plus
récemment à Caserta (Museo di Arte, 2015), à Mantova
dans le Palazzo Ducale (2016, 14.000 visiteurs), à
Torino, dans le Palazzo Saluzzo Paesana, sur le thème
« Dolly mon amour » (2018), ou encore à la Reggia di
Caserta (palais royal de Caserta), dans le sud de
l’Italie (2019), où Moya est devenu « Royal Transmedia
» …
Aussi bien que dans son Moya Land virtuel et pourtant
bien réel.
On
trouve ses oeuvres dans plusieurs collections
publiques : une monumentale sculpture en acier de 8
mètres (musée de Kaohsiung, à Taiwan, 1991), deux
sculptures et une grande toile (Mamac de Nice, 1996),
deux grandes sculptures dans un parc (ville de Cap
d’Ail, 2008), un cadran solaire (Coaraze, 2008), deux
toiles sur le thème du cirque (famille princière de
Monaco, 2009), une grande sculpture en résine (ville
de Cannes, 2011 ou Beuil, 2021), une toile de quatre
mètres sur le thème du Moya Circus (Ville de St
Raphaël, 2013), une grande sculpture « Dolly » (six
mètres de haut) à Busan (Corée du sud, 2013), une
toile sur le thème de la Transhumance (St Etienne de
Tinée, 2015), une stèle funéraire pour les Tout petits
(Nice, 2015), une toile intitulée « Moyalisa »
(Joconde) pour le musée d’art ancien et contemporain
d’Epinal (2018), une grande toile dans un hôpital
(Pasteur 2 à Nice)… Et, en 2021, un panneau de la
Collection Moya (c’était le titre de la salle du Musée
Masséna peinte in situ par l’artiste sur le thème du
cabinet de curiosité, dans le cadre d’un hommage à
Jean Ferrero), a été acheté par la Ville de Nice …
En
pionnier des univers virtuels, il utilise aujourd’hui
de
manière optimum toutes les incroyables ressources de
ce métavers mondialisé : construction d’un musée
idéal, puis, à la manière d’un urbaniste, d’une
véritable ville, ce qui lui offre l’opportunité de
faire des visites guidées (en voiture ou avion
virtuels) pour montrer tout l’éventail de son travail;
participation à d’innombrables expositions,
vernissages, conférences, interview… et opportunité de
rencontres sans limite (communication facile grâce au
traducteur automatique en toutes les langues)…
Mais aussi, réalisation de maquette 3D pour
préparer une exposition puis conservation de cet
événement revisitable à l’infini. Sans oublier les
nouvelles possibilités de transformer en volume et
d’animer des personnages à l’origine en dessins ou
peintures (grâce à l’aide de « builders »
spécialisés de SL, 2021)…
Bref,
construction d’un monde idéal dans lequel l’artiste
peut enfin, par le biais de son avatar, vivre à
l’intérieur de son oeuvre tout en rencontrant son
public en direct et à distance.
Photos
ci-dessous (de gauche à droite) :
Moya dans une Foire d'art en Italie
Affiche de l'exposition "Moya a Mantova"
Affiche de l'exposition "Moya Circus" à Caserta
Moya en action dans une live painting
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