DOSSIER DE PRESSE sur Patrick MOYA

MOYA PRESSE


BIO EXPRESS

Patrick MOYA, l'artiste qui vit dans son oeuvre


Plasticien, performer et artiste numérique, Patrick MOYA cherche à être partout, érigeant en Asie de grandes sculptures en acier ou modelant dans l'argile en Italie des céramiques avec les lettres de son nom, passant des pinceaux à l'ordinateur, des soirées techno aux murs d'une chapelle, de l'art contemporain à l'art numérique, de la vie réelle aux mondes virtuels … Une démarche invasive et unique qui prend comme prétexte son nom et son image.
Né en 1955 à Troyes, Patrick MOYA fait des études d'art à la Villa Arson de Nice (1974-1977), avant de poser nu comme modèle aux beaux-arts (1979-1989) dans le but de devenir la créature et non le créateur. Tout en réfléchissant à la place de l'artiste dans le monde contemporain.
Il commence par réaliser des oeuvres uniquement avec les lettres de son nom, assimilant l’œuvre à sa signature, avant de marquer de son nom des images du dictionnaire et enfin, de créer son personnage (1997), autoportrait décalé bientôt entouré bientôt d'un bestiaire presque qu'humain, qui ensemble, forment son Moya Land.
Il possède aujourd'hui plusieurs îles virtuelles sur Second Life qui le fait considérer par le critique italien Mario Gerosa comme l'un des pionniers des univers virtuels. Il conçoit son île en 3D comme une oeuvre d'art globale : le créateur est enfin devenu une créature sous le nom de son avatar, Moya Janus, qui reçoit les visiteurs en les immergeant dans son univers.

 
 
DOSSIER DE PRESSE

Le parcours de Patrick MOYA le mène de la génération Punk des années 70 aux grandes performances de rue des années 80, pour devenir l’artiste polymorphe et multimédia que l’on connaît. Echappant volontairement aux classifications, Patrick MOYA tente de sortir du cadre contraignant de l’art contemporain, se positionnant dans un équilibre instable entre kitsch et avant garde. Avec cependant un fil directeur : affirmer la présence de l’artiste dans l’oeuvre.

 
FORMATION

Né à Troyes en 1955, il est arrivé à Nice à l’âge de 15 ans. 
Pourtant, Patrick Moya se sent “complètement niçois” (écouter son interview sur Radio Classique, en mai 2005, sur moyacircus.com).
C’est à la Villa Arson de Nice qu’il a fait ses études d’art (1974-1977). 
C’est à Nice qu’il a exercé la profession de modèle aux Beaux-Arts, tout en théorisant sur les rapports créateur-créature et sur la place de l’artiste dans notre monde de communication globalisée.
C’est à Nice qu’il vit et travaille depuis ses débuts. 
Basé à Nice, Moya "s'exporte" bien cependant : on trouve ses sculptures monumentales à Londres, Taïwan ou en Corée du sud et ses peintures chez de très nombreux amateurs d’art et autres collectionneurs du monde entier.
Durant ses études, il est marqué par les théories de Macluhan et de son «village global», et s'interroge sur les changements apportés à l’histoire de l’art par les nouveaux médias.
Persuadé que l’univers numérique, alors à venir, allait mettre à mal les notions de copyright et de droit d’auteur, il tente de fixer l’artiste au centre de l’œuvre : "avec les médias d’ubiquité, comme le direct à la télévision, le créateur n’a plus le temps de raconter l’histoire de l’art ; il doit, pour exister, devenir créature".
Il quitte la Villa Arson au bout de trois ans, pour devenir … "modèle nu aux Beaux-Arts",  dans le but de "satisfaire, dit-il, son narcissisme". Un métier qu'il exercera durant dix ans, et qui lui laissera le loisir de peaufiner sa théorie sur le rapport du créateur et de sa créature.

 
L'AVENTURE DU NOM

Moya travaille depuis ses débuts sur son nom, MOYA, le déclinant sous de multiples formes : Cherchez dans ses oeuvres les 4 lettres de son nom cachées aux 4 coins de ses tableaux (pour vous aider : le M est rouge, le O est jaune, le Y est vert, le A est bleu).
Ses premières oeuvres traduisent sa réflexion sur le nom catalan de son père, MOYA, qui ne devint le sien … qu’à l’âge de quinze ans, pour cause de mariage tardif de ses parents. Assimilant l’œuvre à sa signature, il décline à l'infini les lettres de son patronyme.
Quand il ne s’écrit pas, Moya se dessine à travers un petit personnage inventé en 1996 « Moya, artiste de l’Ecole de Nice » ; croisement entre l’artiste et Pinocchio.
Au delà des quatre lettres de son nom, il a bâti un univers en arborescence, à la fois cahotique et ordonnancé. Un univers unique, puisque son nom et son image n'appartiennent qu'à lui.

 
ESPRIT DE CONTRADICTION

Avec un esprit de contradiction hérité de son père catalan, Patrick Moya est un artiste toujours en mouvement qui aime toucher à tout (peinture, sculpture, céramique, photographie, images et films numériques) et excelle à changer de registre - passant dans la même journée, de la peinture d'une fresque sur les murs d'une chapelle de montagne, à un vernissage dans son Moya Museum sur Second Life. 
Du modelage dans la glaise d'un poétique petit lit qui deviendra une céramique … à la reproduction en images de synthèse 3D de son univers. 
De la performance numérique  (film en 3D pour la Fiesta des Suds ou les Dolly Party) à la peinture d'une vache pour la Cowparade de Paris ou de Monaco …

 
MOYA NUMÉRIQUE

Depuis quelques années, et sans abandonner pour autant la vraie peinture, Patrick MOYA est entré de plein pied dans l'univers virtuel.
La numérisation de son personnage fut la première étape, ce qui a donné lieu à des toiles numériques, reproductions plus que parfaites de son univers qui complètent l'éventail de ses travaux plus classiques.
Son pinochio façon manga, version BD de l'auto-portrait, est devenu un petit robot presqu'humain auquel il donne vie désormais grâce à un logiciel de 3D.
Depuis lors, il réalise des films numériques de plus en plus sophistiqués dans lesquels il anime son univers, jouant le rôle du DJ vidéo pour une soirée techno Dolly Party (dont il est l'artiste résident), pratiquant l'incrustation d'images en live pour l'inauguration d'un hôtel ou inventant une expo virtuelle où le spectateur se déplace au milieu d'oeuvres imaginaires. 
Déjà bien présent dans les mondes virtuels, l'artiste niçois vit aujourd'hui une "seconde vie" sous le nom de moya janus.
Après avoir créé, dans le monde parallèle de Second Life, le Moya Museum en 3D où il a installé une quantité impressionnante d'oeuvres réelles et virtuelles, l'avatar de Moya, doté d'ailes blanches qui s'agitent à chaque pas et vêtu d'une combinaison colorée taguée aux lettres de son nom, participe à des conférences et des vernissages, reçoit des journalistes et des étudiants, et fait visiter son île dans une voiture virtuelle, lui qui n'a pas son permis de conduire dans la vraie vie !
Aujourd'hui propriétaire de plusieurs îles qu'il conçoit comme autant d'oeuvres d'art globales, il poursuit son but de "mettre son nom partout ": depuis la place Moya jusqu'à la chapelle Moya sur la colline du vieux Moya, en passant par les différents musées Moya, le centre commercial Moya, l'administration Moya et même la biennale de Moya … le nom de l'artiste se décline partout, sous de multiples formes, dans tous les coins et recoins de cet univers voué corps et âme à MOYA.
En cohérence parfaite avec sa démarche artistique.
A suivre sur secondlife.com (taper "moya" dans la rubrique "rechercher")


DOLLY PARTY

Patrick MOYA est connu de la communauté gay comme le créateur de Dolly, le brebis imaginaire devenue culte des Dolly Party, soirées techno bien connues des branchés du sud de la France.
C'est en 1998 qu'il inventa la Dolly au doux regard, qui se tient debout et regarde le spectateur en tirant la langue. Depuis lors, à l'occasion de chaque nouvelle Dolly Party, et sur des thèmes aussi variés que le nouvel an chinois, le cinéma, le carnaval ou l'arrivée du printemps, MOYA décline son personnage sur de gigantesques baches mais aussi sur des flyers, calendriers, affiches et autres t-shirts.
Travaillant dans l'urgence et le plus souvent la veille pour le lendemain, il invente un nouveau style rapide et simplifié, extrêmement efficace, tout en restant parfaitement reconnaissable. Quand il ne peint pas en direct devant le public ses "Dolly" malicieuses sur de grandes bâches noires au son de la musique techno. Ce qu'il fait de plus en plus souvent - chaque année pour la Fête de la musique à Nice par exemple.
Concerné par la prévention du SIDA, l'artiste est souvent sollicité, par exemple par une association comme AIDES pour son congrès 2005 qui s'est tenu à Nice ou par Aglae pour sa campagne "mobilisation sans tabou", associations pour lesquelles il a réalisé une série de dessins et de toiles grand format. Les t-shirts illustrés de son petit personnage affublé d'un préservatif au bout du nez ont été épuisés en quelques jours.
(plus d’infos sur dollyparty.com).

 
PLAIRE

Patrick Moya a fait depuis ses débuts le pari impossible de plaire à tout le monde tout en restant d'avant-garde.
Loin de lui la prétention de délivrer un message ou de donner une leçon.
Faire plaisir est son plus grand plaisir.
Et pourtant, il réussit tous les jours cet improbable objectif … Si l'on en juge par le succès populaire lors de l'inauguration de sa chapelle (le 24 juin 2007), où tout le village de Clans au grand complet a fêté le chef-d'oeuvre de "Maitre Moya" … 
Et cela, malgré la nudité (sa propre nudité) exhibée partout, malgré les nombreuses allusions aux pratiques fétichistes (chaines, latex, zentai, bras attachés, masques), malgré le narcissisme triomphant d'un artiste qui ne travaille que sur son Moi (tous les personnages, visages et corps, ne sont que des autoportraits de l'artiste aux différents âges de sa vie).
Plus d'infos sur chapellemoya.com.

 
SUD

Souvent décrit comme le  “chef de file de la nouvelle Ecole de Nice”, Patrick MOYA aime s'affirmer comme un artiste du Sud.
Appartenant à la sphère catholique, il se sent plus proche d'un art du sud figuratif et sensuel que d'un art du nord protestant et conceptuel.
Préférant le plein au vide, Moya n’a pas peur de la couleur qu’il aime pure, non mélangée, ni surtout de la figure humaine qu’il s’attache à représenter sans déformation, si ce n’est dans un style caricatural et humoristique: être un artiste niçois en France c'est être un homme du sud et faire un art méditerranéen où l'artiste affirme sa présence sans culpabilité, où l'humain ne s'efface pas.
Une tendance que MOYA analyse comme une influence prédominante d'un art né dans le nord de l'Europe, qui privilégie la pédagogie : C'est une nouvelle forme de puritanisme qui refuse la figure humaine, la déforme et la défigure, tout en exhibant les marginalités, à condition qu'elles soient souffrantes. L'artiste, quand il affirme sa présence, devient un concurrent du musée, des politiques culturelles des villes et des états. C'est pour ça que je suis obligé de construire mon propre musée !
Artiste du Sud également par sa “mediterranean touch” (par exemple,  les touches de lumière - jaunes, blanches, bleues ou violettes - qui éclairent ses paysages riches en couleurs).
D'où son univers méditerranéen, coloré, réjouissant … proche de l’enfance sans complexes ni culpabilité.
Patrick Moya ou le bonheur méditerranéen ?

ASIE


"Mes premiers travaux étaient très proches de la calligraphie puisque je n'utilisais que les quatre lettres de mon nom dans toutes mes oeuvres. Ce qui pourrait être l'une des raisons de mon intérêt pour l'Asie …  Mais en réalité, c'est surtout l'attrait pour cette région du monde, qui est devenue selon moi ce qu'étaient les États Unis dans les années 60 à 70 : un lieu où s'expérimente le futur." (Patrick MOYA)
En juin 1991, Moya découvre l'Asie. C'est l'année où il participe, à Taiwan, à son premier symposium de sculptures : durant deux mois, aidé de deux assistants et d’un interprète,  il fabrique sa première sculpture monumentale (plus de six mètres de haut) en acier boulonné avec les lettres de son nom. Elle se trouve toujours exposée dans le parc de sculptures du Musée d'Art Moderne de Kaohsiung.
Profitant de sa présence à Taïwan, Moya participe également à un festival de sculptures sur la plage de Taipei - où il écrit son nom dans le sable - puis effectue un voyage de deux semaines en Chine, découvrant ainsi l’Asie, où il se sent très vite comme chez lui.
De l’Asie, Moya revient à Nice avec "l'envie de réaliser des oeuvres plus lourdes, plus chargées".
Marqué par les masques d’opéra chinois, il les utilisera, réinterprétés en papier-journal, mais avec le nez pointu de Pinocchio, dans une série "Mask for Moya Opera", lors d'une nouvelle exposition à Hong Kong, au City Contemporary Dance Company (1994). La même année, il réalise une performance qui dure 3 jours : des diapositives grattées ("Three Days for 1000  Slides of Moya"), au Fringe Club, centre culturel de Hong Kong.
En novembre 1995, il s'envole pour Taiwan, où a lieu une grande exposition personnelle ("The sculpture exhibition of Moya"), au Kaohsiung Museum of Fine Arts, qui durera trois mois. Cette année là, il est présent pour la première fois au Japon, dans le cadre de l'exposition de groupe "Ecole de Nice" organisée par le critique d'art Frédéric Altmann. Une salle entière du Meguro Museum of Art de Tokyo lui est consacrée, où il montre de très grandes toiles et plusieurs sculptures (Taureau, Ane etc …) éditées par Jacques Boulan.
En 1996, cette exposition "Ecole de Nice" voyagera en Corée du sud, grâce à la galeriste coréenne Sue Jong Lee, qui la montrera dans son Dong Baek art center de Busan.
En 1999, Moya participe à un "Panorama des artistes de la Côte d’azur" au Musée d’art de Busan en Corée.
Au début des années 2000, il retourne souvent en Asie pour exposer :  à Hong Kong (au Visual Art Center,  Dorset House), à Taiwan ("La présence de Narcisse", pour le festival international de sculptures à Kaoshiung) …
En 2002, Sue Jong Lee lui organise cette fois une grande exposition personnelle, "En vacances de l'art", qui durera deux mois et marquera les esprits : on verra même Moya (par l'intermédiaire de son petit double en peluche), passer à la télévision !
Et en  2013, Moya est de retour en Corée, grâce à Sue Jong Lee, pour une grande exposition personnelle sur le thème "Moya revisite les classiques".

SPECTACLE

L'art est un spectacle, aime à dire Patrick Moya.
Plutôt que de dénoncer la société du spectacle, Moya préfère s'y plonger avec gourmandise, et en tirer toutes les ficelles au profit de son art.
Le spectacle carnavalesque correspond bien à sa vision d'un art méditerranéen ludique et burlesque, et son oeuvre pourrait se lire comme une sorte de mascarade artistique où l’artiste se perd entre les différents masques et avatars qui le représentent.
La performance artistique est également un domaine où Moya excelle : étudiant déjà, il était fasciné par le "direct", ayant inventé une émission de télévision-performance. Depuis quelques années, il réalise de nombreuses live paintings.
Tout a commencé avec les Dolly Party, fameuses soirées où Moya était invité à peindre en direct ses "Dolly" malicieuses sur de grandes bâches noires au son de la musique techno.
L'expérience aidant, c'est avec un art consommé qu'il sait ménager le suspense, faire apparaitre une tête de Dolly en quelques coups de pinceau bien placés, l'agrémenter d'un pelage mousseux en un tournemain et garder pour la fin la petite touche de bleu ou de jaune qui va l'illuminer et lui donner tout son relief. Et le public adore …
Artiste amoureux du spectacle aussi de par son attrait pour les masques, soit pour s'en revêtir lui-même avant de prendre la pose pour la photo, mais aussi pour le décliner en céramique, en papier ou en métal rouillé …
Moya enfant fut marqué par les parades du cirque - éléphants, lamas et autres clowns traversant sa ville natale de Troyes.
Longtemps, il a rêvé d'une vie d'artiste itinérant qui transporterait de ville en ville l'ensemble de son oeuvre pour l'exposer dans un chapiteau sous les applaudissements d'un public conquis.
Comme avant lui Calder ou Chagall, Matisse ou Léger, il a réalisé de nombreuses oeuvres sur le thème du cirque : cirque composé d'animaux en fil de fer réalisés uniquement avec les lettres de son nom MOYA dans les années 90 ou toiles monumentales pour le tunnel d'entrée du festival international du cirque de Monaco, chaque année depuis 2007… C'est ainsi que, après "Moya dompteur et acrobate", suivront "Un beau cirque dessiné par Moya" (2008), "Les éléphants de cirque de Moya" (2009), "La grande famille du cirque" (2010), "un univers bleu Moya" (2011), "Moya tous publics" (2012) et "Le cirque de Moya en tournée (2013).
Entretemps, en novembre 2009, le Moya Circus prenait la route de Metz pour trois mois d'exposition de grandes peintures et sculptures sur ce thème à la Shimoni gallery.
En 2011, Moya signait l'affiche du Jubilé (35ème festival international du Cirque), qui sera déclinée sur des t-shirts, médailles, écharpes … et timbre de Monaco. En février 2013, le Moya Circus s'installe à St Raphael.
Sous le thème "Moya fait son cirque", l'artiste français présentera une partie de ces très grandes toiles devenues "historiques" - dont celle qui a servi pour l'affiche du Jubilé. Ainsi que de nouvelles toiles réalisées spécifiquement pour l'exposition. Sans oublier de nombreux autres témoignages (réels et virtuels) de ses circonvolutions artistiques.

Performances, masques, grosses têtes et autres clowneries … Patrick Moya lui-même n'a pas peur de regarder son oeuvre comme une sorte de mascarade artistique où l’artiste se perd entre les différents avatars qui le représentent : Après avoir jonglé avec tous les supports, dompté tous les matériaux, fait le grand écart entre les musées et les salles des fêtes, durant les 40 ans de tournée du cirque de Moya, il n'est plus temps de faire de la haute voltige. Il est plus agréable de jouer le rôle du clown …  Bien sûr l'Auguste plutôt que le clown blanc.



MOYA VU PAR

Véronique Godé
Journaliste pour ARTE TV


Moya, le medium c’est l’artiste !

   
Personnage ailé, coloré, bâtisseur hyper créatif et totalement mégalo, plébiscité dans les métaverses de Second Life, où il s’est construit une île entièrement basée sur l’auto célébration, Moya Janus est dans la vraie vie, un artiste accompli, égocentré assumé, généreux et visionnaire, reconnu sous le nom de Moya. Mais qu’est-ce qui peut bien animer cet avatar d’un dieu grec aux deux visages pour une seul tête ?

Un art protéïforme
Peintre, sculpteur, céramiste, VJ... Moya a des collectionneurs et des fans dans le monde entier ; incontournable dans la région de Nice où il habite, il expose le plus souvent ses toiles, ou céramiques, en Italie et ses sculptures à Taiwan. Mais c’est à Paris pourtant que je l’ai rencontré pour la première fois, à la galerie Cour Carrée : pas lui non, le petit personnage qui porte son nom, une sorte de Pinocchio que l’on retrouve dans ses tableaux aux côtés de Dolly, un mouton à l’allure d’une peluche qui nous tire la langue en souriant, accompagné parfois d’une charmante poupée à lunette, genre dompteuse de lions aux seins tentaculaires.
Le temps du vernissage Moya avait repeint deux rideaux de fer de la rue Quincampoix, face à la galerie puis il était reparti. Moya est comme ça : pendant qu’on le croît à Florence exposant ses « artefacts » reliques et vestiges de sa vie cybernétique au musée d’anthropologie, il peint des fresques en direct pour le Salon du livre à Toulon, et nous donne rendez-vous le soir même aux Transmusicales de Rennes pour une visite guidée de son domaine en 3D. Entre temps il a réfléchi aux couleurs de son char pour le carnaval de Nice, et animé tout un cirque pour le festival de Monaco.
Moya vit de sa peinture, et doit vendre ses toiles pour se payer des murs virtuels dans Second Life. Révélé par la galerie Ferrero à Nice, il a eu un tel succès dans les années 90 qu’il en est arrivé à devoir produire une toile par jour et eut peur de tomber en esclavage. Mais c’est plus fort que lui.

L’égotisme exacerbé
Aujourd’hui, il se relève la nuit pour voir si de nouveaux amateurs d’art ont emprunté les sentiers de son île : un domaine de 130 000 mètres carrés dans Second Life doté d’un cinéma où il projette ses films en 3D, un centre commercial avec boucherie et lingerie fine, une galerie d’art où il organise lui même vernissages, cocktails et soirées Vjing, trois ou quatre musées où sont exposées la quasi-totalité de ses pièces, etc. Pour épater ses collectionneurs, Moya Janus y possède une décapotable, mais il a tellement construit qu’un hors-bord et un hélicoptère sont devenus indispensables pour en faire le tour du propriétaire ! On y découvre ainsi la vieille ville dotée d’une chapelle qui reproduit à l’identique, celle que l’on peut réellement visiter dans les hauteurs de Nice, à deux pas de celle de Matisse. La Provence ayant pour coutume d’offrir des murs à ses artistes pour les rapprocher de ses saints.

L’ironie du style
Le travail de Moya s’étend du conceptuel aux productions plasticiennes les plus, hum ??? naïves, kitsch ? Illustratives, bucoliques, oniriques ? Ce n’est pas si simple. Car si Moya est dans l’urgence de faire il est aussi dans celle de dire, et de démystifier le monde de l’art, avec un sens de l’ironie et d’une auto-dérision qui semble avoir déserté les steppes contemporaines.
Mario Gerosa, le commissaire de l’exposition « Renaissance virtuelle » (Florence du 21 octobre au 7 janvier 2009) a tout de suite perçu son île comme « un chef-d'œuvre d'auto-ironie derrière lequel se dessinait un puissant concept ». La preuve : si tout ici ne parle que de Moya, le nom des rues, musées, laboratoires, magasins, office du tourisme, etc., on y trouve même des rebelles manifestant contre la dictature artistique de Moya !
Le jeune homme qui fit l’école de Nice et sévit à La Villa Arson dans les années soixante-dix, connaît bien ‘Les nouveaux réalistes ’. Et c’est pour rire qu’il créa ‘La nouvelle école de Nice’ où il se sentait davantage chez lui : il s’appelait Patrick Moya et décidait alors, de créer son petit personnage, Moya pour expliquer l’art contemporain, dont il se devait d’explorer toutes les manifestations formelles, de l’objet détourné de Duchamp au Land Art.
Ainsi son œuvre devint protéiforme, son atelier bordélique et l’artiste eut peur de s’y perdre.
Mais c’est dans la virtualité même de Second life, dans le code de la matrice qu’il détourne pour y ajouter les ombres portées de ses sculptures que Moya redécouvre la cohérence même de tout son travail.
Car depuis qu’il est tout petit Moya préfère Tintin à Hergé, la créature au créateur. Et quand Moya rencontre Mac Luhan il comprend que le medium c’est lui : l’artiste !
Moya à 21 ans en 1976 quand au risque de choquer ses camarades des Beaux Arts il voue et affiche une admiration sans borne pour Guy Lux qu’il considère comme « téléartiste, champion du direct ». Il vient en effet de réaliser « qu’après le règne de l’écrit, l’âge de l’électricité étant caractérisé par la simultanéité et la forme orale de l’expression, le vrai medium dans la télévision en direct (média suprême) n’est pas la télé en tant que technique, mais l’homme.
Il comprend alors qu’un artiste doit faire avec son ego et qu’il doit se représenter dans son œuvre.
Aussi derrière le narcissisme exacerbé de Moya Janus, gardien des passages, divinité du changement se cache un personnage attachant drôle et visionnaire que la « psychojournaliste » Florence Canarelli analyse sous toutes les coutures dans« Le cas Moya », un essai drôle et bourré d’illustrations paru en 2006.




 Mario Gerosa
Critique, spécialiste des mondes virtuels
et rédacteur en chef d'AD magazine Italie :



                                                                            Moya, pionnier des univers numériques

Les résidents des mondes virtuels du vingt et unième siècle suivent parfois la grande tradition du roman du XIXe siècle, car ils sont bâtisseurs de mondes, tout comme leurs prédécesseurs.

La seule différence est que les premiers étaient des visionnaires qui s'exprimaient par la littérature, les autres utilisent l'imagination visuelle, créant des mondes à regarder plutôt qu'à lire.

Aujourd'hui, le grand héritage de Balzac, Hugo, et tous les grands bâtisseurs de roman possédant une puissante structure architecturale, revit avec les constructeurs de mondes virtuels, en particulier ceux qui sont en mesure d'offrir une oeuvre littéraire de base à ces univers, de concevoir des représentations virtuelles à leur histoire personnelle d'artiste.
L'un de ces personnages est Patrick Moya, connu dans Second Life comme Moya Janus.
Artiste confirmé dans la vraie vie, Moya se place parfaitement dans ce contexte de romanmonde, et dans Second Life a créé une île riche en implications littéraires, à lire à plusieurs niveaux.

Cette île, entièrement basée sur l'auto-célébration, conçue comme un hymne à son propre art, est un chef-d'oeuvre d'auto-ironie derrière lequel se lit en filigrane un puissant concept. Tout ici ne parle que de Moya : musées consacrés à l'art de Moya, laboratoires ou ateliers d'artisans n'utilisant que des oeuvres Moya, pharmacie Moya, bureau du tourisme de l'île de Moya, et même rebelles qui remettent en cause la dictature artistique de Moya.
Une réflexion extraordinaire sur les possibilités du virtuel, qui doit être comprise à la fois comme un parc à thème sur mesure et comme la projection de soi, avec par exemple une autobiographie imaginaire (voir le musée archéologique des premiers Moya, avec des photographies de l'artiste jeune).

Pour ces raisons, Patrick Moya peut être considéré comme l'un des grands pionniers de la nouvelle tendance des univers numériques, un pionnier de la Renaissance virtuelle, capable de transposer dans le métaverse l'héritage imaginaire de Jules Verne et Balzac, en capitaine des rêves et en cyber-visionnaire d'après la littérature.



Florence Canarelli
 journaliste et auteur de trois livres sur Moya

Patrick MOYA ou l'art du bonheur

 
Des grandes sculptures en acier érigées en Asie aux petits lits en céramique modelés en Italie, des pinceaux au computer, des soirées techno aux murs d'une chapelle, de l'art contemporain à l'art numérique, voire « post-numérique », Patrick Moya est partout. Une démarche invasive et unique qui prend comme prétexte son nom et son image.
 

Né en 1955 à Troyes, Patrick MOYA a fait ses études à la Villa Arson de Nice avant de poser nu comme modèle aux Beaux-Arts durant dix ans pour "devenir la créature et non le créateur". Car il a lu Macluhan, et s'interroge avec lui sur les changements apportés à l'histoire de l'art par les nouveaux médias : "avec les médias d'ubiquité, comme le direct à la télévision, le créateur n'a plus le temps de raconter l'histoire de l'art ; il doit, pour exister, devenir créature".
Après ce long épisode où il n’est qu’une « créature passive », sorte de Narcisse se laissant admirer et vivre dans le regard des autres, il reprend la peinture pour mettre en pratique ses théories sur l’art et les médias, vouant désormais sa vie à l’art : il commence par décliner de mille manières les lettres de son nom, assimilant l’œuvre à sa signature, avant de créer (en 1996) son personnage, autoportrait décalé bientôt entouré d'un bestiaire presque qu'humain.
Deux ans plus tard naitra la « Dolly », la brebis-mascotte de la célèbre soirée techno Dolly Party, qui enrichira son univers.
En juin 2007, il termine, après 4 ans de travail, la chapelle qui porte son nom à Clans (petit village perché des Alpes Maritimes), et en février 2009, il peut défiler sur « son » premier char,  dessiné pour le carnaval de Nice.
Entre-temps, Moya aura érigé de grandes sculptures en acier en Asie et modelé de petits lits en céramique en Italie, passant avec virtuosité des pinceaux au computer, de l'art contemporain à l'art numérique, voire « post-numérique ».
Car refusant de se limiter, Moya veut être partout, toucher à tout : dés 1985, il utilise un ordinateur MO5 pour écrire son nom, et bientôt, réalise des images puis des films en 3D, dans lesquels il réinvente son univers.
 
On comprend pourquoi un monde virtuel comme Second Life n’attendait que Moya, à moins que ce ne soit l’inverse !
 
Sur l’île virtuelle qu’il possède dans ce web en 3D, le créateur est enfin devenu une créature sous le nom de son avatar, Moya Janus, qui reçoit ses visiteurs en les immergeant dans son univers.
Après avoir donné son nom à cette île, il en a fait une « petite dictature de l’art » entièrement voué à Moya : vieux village de Moya, Chapelle Moya, musées Moya, Biennale de Moya, boutiques Moya, centre de recherche Moya, Moya Hospital et Moya Tower, place et rues Moya, sans oublier quelques manifestants « anti-Moya » massés à la frontière du Moya land … Et dans laquelle Moya Janus, vêtu d'une combinaison taguée des lettres de son nom, remixe ses oeuvres passées et présentes, réelles et virtuelles.
Conçue comme une oeuvre d'art globale, elle est l’aboutissement d’une démarche invasive devenue immersive.
 Moya serait-il «l'un des grands pionniers des univers numériques », comme l’écrit le critique Mario Gerosa, spécialiste des mondes virtuels et rédacteur en chef d'AD magazine, qui a organisé à Florence en Italie la première grande exposition présentant « l’art dans Second Life » …
Intitulée «Rinascimento Virtuale », cette exposition se tenait jusqu’en janvier 2009 dans le musée d’anthropologie de la ville de la Renaissance : une salle entière était consacrée à la « civilisation Moya », mettant en évidence le riche parcours d’un artiste complet, capable de passer sans transition de la peinture traditionnelle sur les murs d’une chapelle catholique à sa reproduction en 3D dans un monde virtuel, dans lequel il vit une « seconde vie » de Créature qui joue à être un Artiste !


Une journée dans la vie d’un artiste « post-numérique »

Extrait d’un article paru dans le magazine ART COTE D’AZUR, septembre 2008

Dès l'aube, avant même de boire son café, Patrick Moya allume son ordi pour relever le radar qui lui donne le nom de tous les avatars passés sur son île durant la nuit.
Après un croissant mangé au dessus de son clavier, faisant fi des miettes de peur de rater quelques minutes de sa «seconde vie», son double moya janus passe dire bonjour aux étudiants des Beaux-Arts de Venise en train de travailler dans l'atelier virtuel qu'il leur a installé sur le port.
Comme il faut bien vivre, vendre quelques toiles sous la pression de son galeriste, il monte dans son atelier de la RL à l’étage pour commencer une toile de commande.
En attendant que la peinture sèche, il redescend sur SL visiter un nouveau lieu d’exposition, par exemple l’île du "Docteur Muglerstein" conçu par Thierry Mugler, qui a proposé à Moya une (virtuelle) résidence d’artiste.
Peu avant midi, c’est l’heure où Moya redescend dans la RL pour donner ses rendez-vous, juste avant le rituel déjeuner de midi dans son restaurant préféré du quartier, où il invite un journaliste, un chef d’entreprise à la recherche d’idées, un commissaire d’exposition ou le représentant d’une grande banque intéressé par une démonstration de Second Life.
Ces heures du déjeuner sont bien les seuls moments consacrés à sa vie "privée", à la suite de quoi il revient poursuivre sur Second Life ses travaux de terrassements, pour, suivant l'humeur du moment, construire un nouveau musée Moya, un hôpital Moya, une boutique Moya ou alors pour creuser un gouffre vertigineux dans la falaise du Vieux Moya afin d'épater les futurs visiteurs.
Sous le coup de l'inspiration, il remonte dans son atelier de peinture pour s'essayer à la représentation picturale de son avatar, ou enrichir de personnages peints une image numérique issue de Second Life … Autant d'oeuvres mixtes, mêlant réel et virtuel qui serviront de prétexte à une future exposition.
Tandis que, par peur de rater une rencontre déterminante, il branche un pc portable en wifi pour pouvoir surveiller SL tout en continuant la peinture.
Après l'incontournable café de 16 heures sonnantes (réel celui-là), il reprend sa deuxième vie pour inventer quelques nouvelles sculptures virtuelles.
Se jouant des "scripts" spécifiques de SL - grâce auxquels on donne des attributs de flexibilité ou de rotation à des formes choisies - il poursuit son oeuvre de la RL en déclinant les 4 lettres de son nom, ou ses thèmes fétiches comme les ailes, les masques et les auto-portraits.
Quand le soir tombe, Moya se prépare pour "aller manger chez sa maman", seule opportunité pour lui de regarder un peu la télé et de s'informer de la marche du monde réel - avant de rentrer en vitesse participer à l'intense vie nocturne de SL.
C'est ainsi que moya janus assiste à un vernissage, à un concert, à une conférence de haut niveau sur Pierre Bourdieu ou sur le e-paper … Quand il ne s'agit pas de répondre à une interview en direct depuis SL par avatar interposé : c'est ce qu'il a fait récemment pour une radio suisse, pionnière de la radio-web !Parfois, Moya laisse son avatar en train de danser dans une «party» pour remonter finir une gigantesque toile de 4 mètres destinée à une Dolly Party, tout en écoutant la musique en streaming d’un DJ en direct de Zurich.
Et avant d’éteindre l'ordinateur, il ne manque pas de faire un retour sur son île afin de guetter les visiteurs et leur proposer une visite guidée en voiture … lui qui n'a pas son permis de conduire dans la RL !
Sur le coup des deux heures du matin, Moya remonte une dernière fois … pour se coucher, quittant à regret sa passionnante seconde vie.



ILS ONT DIT


Et Dolly eut enfin un papa … et là a surgi un inimitable trait qui d’emblée a campé le style des soirées Dolly … Quand monde techno rime avec froideur, Moya a su imposer sa touche typiquement niçoise : couleurs, saveurs, formes, tout est sensuel et incline au dialogue, à la rencontre.
Henri Maurel, président de Radio FG

 - Patrick  Moya incarne une nouvelle race d'artistes. Peu compromise par les données idéologiques ou économiques du temps, capable cependant d'en retenir les moindres vibrations.
Claude Fournet, critique d'art et écrivain, ancien directeur des musées de Nice

Le nom … Moya en fait une aventure, l’une des plus indécises, celle de l’art. Pour cela, il l’utilise dans ses fragments, le défaisant sans jamais le pervertir, mais le conviant aux métamorphoses.
Jacques Lepage, critique d’art, spécialiste de l’Ecole de Nice

- L'air de rien, Moya parle & parle & parle de lui, de son désir de plaire à tout le monde, de son narcissisme, de son métier de modèle au beaux-arts (nu intégral svp.), etc. Moya n'affiche pas, revendique-t-il à la troisième personne, il S'affiche.  Comme si nous devions prendre tout cela pour pain béni ou pour argent comptant ! Comme si nous devions croire tant l'aveu que l'exigence sinon la confession…
Jean-François Schaal, écrivain et philosophe

En marquant des 4 lettres de son nom chacune de ses oeuvres, Moya désigne du doigt l’égocentrisme de l’artiste et ainsi, ne s’y laisse pas enfermer.
Lola Gassin, galeriste, créatrice d’Art Jonction International

L’oeuvre de patrick Moya est un formidable antidote au pessimisme.
Serge Rolland-Voirol, galerie Le Rire Bleu

- Revendiquant “la présence de l’artiste et de la figure humaine dans l’oeuvre”, Patrick MOYA a inventé en 1996 un petit personnage, mix de Pinocchio et d’une caricature de lui-même, qui est devenu sa marque de fabrique. 
Depuis lors, Moya nous fait voyager dans son univers à la fois enchanté et légèrement pervers, peuplé d’ours en peluche et de drag-queens, de pinocchios et de cupidons, de pins parasols et de branches fleuris, de lits flottants dans les airs et d’échelles ne menant nulle part, de moutons ou d'éléphants volants et de diables ailés, sans oublier son petit "moya" malicieux faisant ses facéties sur fond de petits nuages dans des cieux bleus ceruleum … Un monde enchanté qui parle à l’enfant qui est en nous, mais également sensuel et  réjouissant, qui satisfait nos sens et notre sens de la  Beauté.
Venant après la fameuse "Ecole de Nice"  représentée par de grands noms comme Klein, Arman,  César ou Ben, Patrick MOYA - qu’on a pu surnommer  “le chef de file de la Nouvelle École de Nice”  - fait une oeuvre avant tout unique puisque son nom et  son image n'appartiennent qu'à lui !
Florence Canarelli (journaliste, auteur entre autres du livre “le cas Moya”)

"MOYA est la signature non seulement d’un artiste, mais de tout un monde artistique, une nouvelle entité visuelle, faite d'images, de corps, de formes, d’espaces, toujours soumis à une métamorphose permanente.
Le monde de MOYA semble insatiable, tout épris d'un désir de se construire une existence, une vie dans la transformation et l'appropriation constante, un monde inventé par un être vivant toujours en mouvement, qui se fonde sur une conception du paradis individuel. MOYA vient au Palais Ducal de Mantoue pour célébrer la culture très visuelle d’aujourd'hui, non seulement contemporaine, mais tournée vers l'avenir. Il agit à l'intérieur d'une culture, il se glisse entre les différents champs conceptuels de la sensualité individuelle, et, par le biais de son avatar, se montre à travers différents miroirs et autres dispositifs visuels.
MOYA n’est pas EGO, mais nous parle de la possibilité de vivre une vie connectée, une vie fondée sur l’attitude de changer de formes de façon permanente. Nous sommes sûrs qu’avoir le monde MOYA comme l'un des premiers invités artistiques à Mantova, qui est en 2016 la capitale culturelle italienne, est non seulement un signe fort de la contemporanéité, mais fournit la preuve que les discours sur « Mantova, ville et territoire culturel » s’incarne dans le temps et l’espace."
Peter Assmann, directeur du complexe muséal du Palazzo Ducale de Mantova (Mantoue, Italie), mars 2016



Bibliographie rapide :

- MOYA, Catalogue complet (Cudemo édition, 2003)
- Le cas Moya (Ferrero collection, 2006)
- La chapelle Moya (Mélis édition, 2007)
- Le guide touristique de l’île Moya (Ciais, 2008)
- L'Abécédaire de Moya (MPO, 2010)
- Le bestiaire de Moya (éditions de la Huppe, 2010)
- La civilisation Moya, (IEM, 2011)
- L'art dans le nuage (Baie des Anges, 2012)
- Moya fait son cirque (Baie des Anges, 2013)
- Le Cas Moya (Baie des Anges, 2015)

EN SAVOIR PLUS

Site officiel : www.moyapatrick.com
Télémoya (sur youtube) : http://www.youtube.com/user/telemoya
Facebook : https://www.facebook.com/moya.patrick?fref=ts
Contact : moyapatrick@hotmail.com



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