PORTRAIT D'ARTISTE
 
 
Jean-Claude Farhi aime l’art “plastique”

par Florence CANARELLI


 
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Jean-Claude Farhi est né à Paris en 1940, d’un père turc et d’une mère espagnole.
Après la guerre, sa famille s’installe à Bogota, en Colombie, où son père ouvre un magasin de chaussures. A l’âge de 17 ans, il débarque à Nice, où il travaille d’abord comme coursier à l’agence de voyage Kuoni puis comme guide touristique, en même temps qu’il suit des cours de dessin aux “Beaux-Arts” de Nice.
Deux ans plus tard, il fait sa première exposition personnelle au café Le Relax, rue Pastorelli à Nice, où il rencontrera César et Arman.
Après son service militaire en Algérie, il continue à peindre tout en dirigeant l’affaires de chaussures reprise par sa mère à la mort de son père.
1966, c’est l’année où Jean-Claude Farhi présente ses nouveaux travaux, les “Motorcolors”, qui seront remarqués par l’influant critique d’art Pierre Restany.
C’est le début du succès : il commence à associer plastique et métal, avant de ne plus travailler que le polyméthacrylate de méthyle (nom savant du plexiglas).

 
 
En 1968, il devient l’assistant du sculpteur César, voyageant avec lui à travers l’Europe. Durant seize années, il fait de fréquents voyages à Rome, où l’usine Polivar fabrique ses fameuses “colonnes” en plexiglas coloré.
C’est en 1972 qu’il découvre New York, où il retournera souvent par la suite, s’installant même un temps à Soho. Accueilli et encouragé par Arman, qui lui recommande de “voir grand”, il commence bientôt à signer des pièces de grandes dimensions, colonnes, stèles et disques.
En 1984, il participe à l’inauguration du palais des Congrès de Nice avec “Colorful Island”, la dernière de ses grandes colonnes. 

 
 
Ensuite, il réalisera ses oeuvres monumentales en plexiglas sans plus bouger de son atelier de Tourrettes sur Loup, les exposant à New Canaan dans le Connecticut, chez Guy Pieters à Knokke-le-Zoute, à l’International Art Fair de Chicago (1989) … 
Sans oublier l’accrochage, en 1990, de “Dissémination” sur la façade d’un immeuble de l’Arénas, face à l’aéroport de Nice : 34 mètres de haut, 21 tonnes, 9 mètres de porte à faux, c’est la plus grande sculpture jamais réalisée en “perspex” (famille des plastiques). 
A partir de 1991, ayant “fait le tour des possibilités du matériau plexiglas”, il s’oriente vers le traitement de l’acier brut pour des grandes sculptures destinées au plein air, comme celles qui ont été exposées l’été dernier sur le quai des Etats-Unis. 
Aujourd’hui père de deux enfants (David, 19 ans et Victoria, 14 ans), Jean-Claude Farhi poursuit son oeuvre de “colonisation” des arts plastiques.
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