QUE VAUT
L'ECOLE DE NICE (en 2007)
Par Florence CANARELLI |
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La vraie cote d’un artiste se mesure au prix que ses oeuvres font en vente publique. Pour les connaître, les professionnels consultent la bible annuelle d’Artprice (artprice.fr) qui se revendique comme “le leader mondial de l’information sur le marché de l’art” avec plus de 300.000 artistes référencés. Ou encore Artnet (artnet.com) qui se vante de posséder une base de données sur “180.000 artistes et 500 maisons de ventes aux enchères”. Cependant, les prix sont libres, peuvent fluctuer beaucoup, et dépendent également du choix de l’artiste : veut-il vendre beaucoup avec des prix bas ou à l’inverse, demande t-il des prix très élevés en se contentant de vendre une oeuvre par an … La cote des niçois aux enchères Au palmarès des cotes, un grand artiste
est un artiste mort. C’est sans doute pourquoi Yves Klein est aujourd’hui
le plus cher, d’autant plus qu’il est mort jeune, n’ayant pas eu le temps
de créer beaucoup d’oeuvres.
Que vaut l’École de Nice en galerie ? Prenons l’exemple qui s’impose, celui de la
“galerie mythique de l’École de Nice” comme aime à la présenter
son nouveau directeur Guillaume Aral.
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L'Ecole de Nice en octobre 2009 Le 31 octobre 2009, s'est tenu à Nice la première vente aux enchères de l'Ecole de Nice : 220 oeuvres de 40 artistes avaient été sélectionné par l'expert parisien Marc Ottavi. Beaucoup de monde, mais une réussite en demie-teinte, le montant total de la vente s'étant élevé à un million et demi d'euros, alors que l'expert en attendait 2 millions. |
Sans
surprise, c'est Arman et César qui ont fait les meilleurs prix :
220.000 euros pour un Arman de 1966, inclusion de tubes de peinture
intitulée "Every one has something to say". Et 160.000 euros pour un César, la "Venus de Villetaneuse", bronze patiné tiré à 8 exemplaires. Parmi les artistes qui ont dépassé les prévisions : Pierre Pinocelli, performer provocateur, présent lors de la vente : son "US Go Home" a coté 9200 euros et un "Viva la muerte" de 1976, 10.500 euros. Noël Dolla, également présent, a vendu 3 pièces dont la plus chère pour 6000 euros. Un "Esprit des bouteilles" en bois découpé de Claude Gilli s'est vendu 20.000 euros (il était estimé à 6000). Le "derviche tourneur" de Louis Chacallis s'est vendu 6400 euros Enfin Robert Malaval a fait la preuve qu'un artiste mort vaut plus cher que vivant : sa "pluie d'étoiles" datant de 1974 s'est envolée à 23.500 euros. |